24. La cartouche
Au nord , de l’autre côté de la Pfinz, se trouvait, avant le développement de l’actuelle zone résidentielle, une partie de l’histoire industrielle de Grötzingen. Après la vente de l’ancien moulin on avait abrogé le “ Bannrecht” ( les paysans étaient obligés de ne faire des affaires qu’avec certains commerçants) et c’est pourquoi de nouveaux moulins s’installèrent ici. Dès 1873, il y eut , dans le quartier Speitel, l‘Obermühle (moulin supérieur) , une scierie qui appartenait au marchand de farine Georg Holzwarth . Quelques années plus tard, il le vendit à l’entrepreneur Lorenz de Karlsruhe qui y installa un champ de tir pour l’usine de munitions.
Le premier octobre 1890, une filiale de la Metallpatronenfabrik allemande reprit le terrain. Dès avril de la même année, on avait commencé à y installer une usine, un laboratoire, un stand de tir et un entrepôt pour les cartouches et la poudre. Le vieux moulin servait de centrale éléctrique. C’est ainsi que la production dans laquelle travaillaient surtout des agriculteurs non qualifiés de la région, put être reprise dès le premier novembre 1890 . Dans le langage populaire on préférait appeler l’usine la “cartouche”.
Après la Première Guerre Mondiale, les activités furent arrêtées en grande partie, mais à partir de 1920 on put lentement reprendre la production de cartouches pour la chasse et pour le sport. Après la prise de pouvoir par les nationaux-socialistes et le réarmement des années 1930 on augmenta la production et pendant la guerre on travailla même vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Mais lors du grand raid aérien en avril 1944, l’usine fut presque entièrement détruite. Dans l’après-guerre, à partir de 1960, la production fut d’abord reprise (photo du bas). Mais en 1972, on ferma l’usine définitivement.
Texte écrit par Hans Knab, remanié par Simone Dietz
Traduit en français par Friederike Horn avec la collaboration de Mme Jachet (Besançon) et de Mme Sudry-Lang (Grötzingen)